Réalisateur et scénariste basé à Montréal, Marc-Antoine Lemire aborde son cinéma comme un outil pour accéder à une certaine liberté. Il est guidé par sa passion pour des personnages complexes et par l'envie de générer des émotions à travers leur point de vue unique. Son dernier court-métrage Pre-Drink compte une centaine de festivals à son actif, et a remporté plusieurs prix dont le Meilleur Court-Métrage canadien au TIFF en 2017. Mistral Spatial est son premier long-métrage, qu'il a d'ailleurs auto-produit. Fabriqué volontairement de façon marginale, l'ambition de ce film s'inscrit dans un désir d'explorer le médium et de faire un cinéma sans compromis.
La Guerre des tuques - André Melançon
Pour la nostalgie de mon enfance et des répliques classiques comme: « La guerre, la guerre, c’pas une raison pour se faire mal! » ou « T’as de la neige là/ t’as un trou dans ta mitaine. »
Nuit de noces - Émile Gaudreault
Une comédie romantique remplie de personnages secondaires drôles et attachants. Mon coup de cœur va d’ailleurs à Pierette Robitaille.
Mommy - Xavier Dolan
Un chef-d’œuvre tout simplement.
Emporte-moi - Léa Pool
Déjà dans son premier rôle au cinéma, le charisme naturel, l’aisance et le talent brut de Karine Vanasse lui promettaient l’impressionnante carrière qu’on lui connaît aujourd’hui. Ne serait-ce que pour le privilège d’assister à l’éclosion d’une future grande actrice, ce coming-of-age très personnel de la réalisatrice Léa Pool est un incontournable. Abordant des thèmes dits «LGBTQ+», ce film au regard très contemporain sorti en 1999 évite toutefois d'étiqueter ses personnages, se concentrant sur l’essentiel: ce qu’ils ressentent, ce qu’ils vivent.
Nuit #1 - Anne Émond
Nuit #1 est tout ce que j’aime et ce que je cherche dans un premier long-métrage. Véritable cri du coeur de la cinéaste Anne Émond, ce film sans compromis et sans pudeur n’hésite pas à sortir des chemins habituels pour se raconter. Empruntant à certains codes plus théâtraux, la mise en scène de l’intimité - celle des corps, comme celle des âmes - est guidée par un regard cinématographique et des performances d’une sensibilité et d’une générosité extrême.
J’ai tué ma mère - Xavier Dolan
Pour un cinéaste queer de mon âge au Québec, il y a définitivement un avant et un après J’ai tué ma mère. Débordante d’ambition et d’idées, cette œuvre irrévérencieuse et profondément sincère m’a bouleversé lorsque je l’ai vue pour la première fois, au cinéma de Saint-Eustache en 2009. Autant pour le film en soi que pour son contexte de création : L’audace et le courage, à tous les niveaux, y sont flagrants. Il ne s’agit probablement pas de l'œuvre la plus «parfaite» de Dolan, mais le choc était tel, que ça reste sans équivoque ma préférée.