L’Audition - Luc Picard
C’est toujours le premier film qui me vient en tête. Pour la sensibilité d’un récit qui vient me chercher dans le cœur, et dans le ventre, à chaque fois. Assurément un de mes scénarios préférés de toute la vie de tout le monde entier. Des répliques savoureuses et des scènes à scier les jambes en deux.

Léolo - Jean-Claude Lauzon
Pour la beauté et la poésie qui se dégage de ce film-là. Pour l’audace et la justesse d’avoir mis la tête, l’imaginaire, la fougue, l’odeur même d’un jeune gars à l’écran. La famille, le lègue, la fuite, Montréal, la jeunesse, la pauvreté… de moyens, mais pas de cœur. C’est un film marquant.

Le Nég’ - Robert Morin
Le Neg’… ça m’a traumatisé. Je l’ai vu l’année de sa sortie, à 11 ans. C’est mon premier film coup de poing, qui choque, qui brasse. Quelle façon brillante de nous raconter une histoire, mais de venir nous jouer en-dedans. Je pense que je suis encore impressionnée par toute la violence, mais aussi l’adresse avec laquelle cette violence-là est portée à l’écran et donne finalement un film…qui se tient, et qui s’écoute, pour moi c’est une leçon d’intelligence narrative, émotive, et sociale incroyable.

Matusalem - Roger Cantin
Ehlala, comment avoir l’air impartial…parce que je le propose vraiment objectivement. Un récit pour jeunes! Un. Film. De. Pirates! On a pas ça ici! Un récit d’aventures, alliant l’esprit intrépide de la jeunesse, le fantastique, le voyage. C’est pour moi un coup de circuit! Enfant, il me donnait envie de vivre plein d’expéditions, de péripéties, plein de défis, je capotais sur ce film! Sauf quand papa frenchait Annette Garant sur la barque à la fin, là je pleurais.

Les Oiseaux ivres - Ivan Grbovic
Grand coup de cœur de l’année. Pour la beauté visuelle tout au long (mais je pense aussi avoir un faible pour le paysage agricole québécois, je sais pas d’où ça me vient..mais ça me touche instantanément). Pour la singularité du genre d’histoire que ce film me raconte, que je n’avais pas retrouvé souvent dans notre cinéma, du moins de ce que j’en connais qui je l’admets, n’est pas tant… mais dans mon monde à moi, c’était nouveau, et ça me plaisait!

15 février 1839 - Pierre Falardeau
J’ai découvert ce film-là à 14 ans, et il n’a jamais quitté mon cœur…je pense que je vais même dire mon âme. Je pense qu’il n’a jamais quitté, mais surtout hante et guide en moi, ce qui me donne envie de faire de l’art. Ce que ça raconte. Le sacrifice, à grand cœur, à grandes convictions, notre histoire, bien sûr. Mais la sensibilité de l’œil et du cœur qui la raconte cette histoire. C’est un chef-d’œuvre d’une délicatesse robuste, qui selon moi, est un trait typiquement québécois.