Mourir à tue-tête - Anne Claire Poirier
Parce que je n’ai jamais vu un film aussi puissant et bouleversant sur le viol que celui-ci. Œuvre avant-gardiste qui incarne le female gaze, elle m’a fortement inspirée pour la mise-en-scène des scènes de prostitution dans mon film Noémie dit oui. Non seulement le scénario est de la haute voltige intellectuelle et philosophique, mais il est aussi d’une rare originalité.

Les Bons Débarras - Mankiewicz
Parce qu’un film scénarisé par Réjean Ducharme, tourné par Michel Brault et réalisé par Mankiewicz, ça peut juste être un chef-d’œuvre. La performance de Charlotte Laurier y est phénoménale. Et que dire de celles de Marie Tifo, Germain Houde et Gilbert Sicotte. Ce film est tissé à même la vie, plein de boue, de fleurs écrapouties et d’amour croche.

Impetus - Jennifer Alleyn
Parce que malgré (ou à cause de) ses imperfections, ses images rêches et son allure artisanale, ce film m’a profondément touchée. Comme quoi la «production value», ça n’a pas beaucoup de valeur. Je troque un plan de grue parfaitement maîtrisé à une séquence improvisée dans un taxi avec une Pascale Bussière qui me tire la larme à l’œil n’importe quand.

Kanehsatake: 270 ans de résistance - Alanis Obomsawin
Parce que ça m’a pris beaucoup de temps à me remettre de ce documentaire percutant et nécessaire. Je n’oublierai jamais la séquence où des Québécois.es lancent des pierres sur des Mohawks qui tentent de fuir en voiture. Un film puissant et éclairant dont le visionnement devrait être obligatoire dans toutes les écoles du Québec et du Canada.

Continental - Un Film sans fusil - Stéphane Lafleur
Parce que je suis allée le voir 5 fois au cinéma et qu’à chaque fois, j’étais celle qui riait le plus fort dans la salle, jamais lasse de l’humour tendre de Stéphane. Pour moi, ce réalisateur est l’un de nos plus grands. Ses œuvres ne sont que détails, précision et humanité. Vivement son prochain film.

Mommy - Xavier Dolan
Parce que je suis tombée en amour avec tous les personnages de ce film, à commencer par celui d’Anne Dorval. Et parce que je considère qu’il s’y trouve une des scènes anthologiques de notre cinéma, soit la scène de la croustade ou de la tarte aux pommes, que j’ai vue et revue avec une admiration et une émotion à chaque fois renouvelées.